Portrait | Mahinée Borduas

Mahinée Borduas est finissante en Soins infirmiers au Cégep de Valleyfield. Résiliente, déterminée et toujours à la recherche d’action, voici le portrait d’une infirmière de demain.
Mahinée est initiée à la relation d’aide dès l’âge de 14 ans. Elle est la gardienne d’une petite fille avec un handicap, puis l’année suivante, elle entre dans un camp de jour pour enfants lourdement handicapés.
On pourrait croire que c’est ce qui l’a amenée en Soins infirmiers, mais ce sont plutôt les nombreuses possibilités qu’offre le domaine qui a été un facteur déterminant. « En étant infirmière, tu peux aller en soins critiques, en soins à domicile, à l’international, tu peux aussi aller dans les écoles, énumère l’étudiante. C’était vraiment ça qui m’intéressait. Ça et aider les gens. Faire une différence et que ça paraisse. »
Mahinée désirait initialement sortir de sa région et découvrir d’autres milieux pour entamer ses études collégiales, mais l’ancienne élève de la Cité-des-Jeunes a changé d’idée lorsqu’elle a su que le Cégep de Valleyfield était reconnu en Soins infirmiers.
Elle débute ainsi son parcours à l’automne 2021 et remarque rapidement que bien que le programme en soit un exigeant, la pratique est au cœur du cheminement. En effet, elle explique que les étudiant(e)s ont des stages chaque session dans différents milieux, et ce, dès la première session. De plus, tous et toutes doivent faire au moins cinq heures de laboratoire avec des mannequins dans le Centre de simulation du Cégep chaque session.
En plus de toutes ces opportunités, Mahinée décide de faire un externat après sa deuxième année, une sorte d’emploi réservé aux personnes qui étudient en Soins infirmiers et où celles-ci sont associées à une infirmière. L’étudiante a ainsi pu suivre une professionnelle dans son milieu et l’aider dans diverses tâches pendant un été complet. « Ce n’est pas un stage, ce n’est pas obligatoire, tu fais vraiment ça si tu veux, mais je le recommande vraiment, soutient-elle. J’ai vraiment vu une différence entre l’avant et l’après mon externat. J’étais complètement une nouvelle infirmière et même mes professeurs m’ont dit comme quoi j’avais pris un step énorme! »
Malgré tout, la finissante avoue avoir hésité à opter pour un cheminement allongé ou de prendre une session avec seulement des cours de la Formation générale afin d’alléger ses sessions futures à plusieurs reprises. Elle s’est même déjà remise en question sur son parcours. Toutefois, l’étudiante raconte que la relation avec ses collègues de classe a fait une énorme différence sur sa persévérance. « J’ai trouvé ça aidant parce qu’on a souvent tous les mêmes cours, alors tu te crées rapidement une gang d’amies assez forte et proche parce qu’on est toutes dans le même bateau. »
Elle souligne aussi que la belle relation avec ses enseignant(e)s a eu un impact important sur sa motivation. Ces dernières sont « à la base des infirmières et non des enseignantes », ce que Mahinée voit comme un atout. Elle indique que les enseignantes parlent beaucoup de leur expérience, ce qui bonifie la matière enseignée. « En plus, elles te donnent plusieurs cours durant le parcours, elles te voient évoluer et t’encouragent beaucoup. On se croise dans les corridors et on se jase, c’est vraiment comme une petite famille. »
Finissante, elle repense à la Mahinée qui a débuté au cégep et la personne qu’elle est aujourd’hui. Elle se rappelle du stress vécu alors qu’elle n’avait qu’un patient à traiter, avec seulement de petits médicaments à donner et des signes vitaux à prendre, alors que désormais, elle en gère plusieurs et peut faire rapidement des liens entre des pathologies, des antécédents, des examens passés, etc. Elle a parfois de la difficulté à croire tout le chemin parcouru et son évolution en seulement trois ans.
« Être infirmière, c’est une fierté, conclut-elle. J’ai 20 ans et je soigne des gens, c’est fou quand tu y penses! La vie des gens dépend de moi, Mahinée, 20 ans. Tu as le médecin, puis l’infirmière tout de suite après. Ce sont de grosses responsabilités, mais ça rend fier. »
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Il est à noter que l’entrevue a été réalisée durant la session d’hiver 2024. Mahinée Borduas a ainsi gradué depuis, soit en mai 2024. Elle poursuit actuellement ses études à l’Université de Sherbrooke, pavillon de Longueuil, au baccalauréat. Elle fera son parcours universitaire en deux ans grâce à la passerelle DEC-BAC que permet notre programme de Soins infirmiers.
En plus de ses études, elle travaille au CHUM, en soins intensifs en cardiologie, et ce, depuis l’été 2024.
À la suite de son baccalauréat, elle souhaite continuer à la maîtrise en gestion pour se donner des options plus tard dans sa carrière, puis de vivre des expériences à l’international.