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Portrait | Julie Roussil

Vie étudiante

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Julie Roussil
Julie Roussil est avec son premier amour depuis maintenant 19 ans. En effet, engagée au Cégep de Valleyfield à la suite de ses études, l’enseignante en philosophie n’aura jamais été voir ailleurs par la suite.

Les premiers rapports entre Julie et la philosophie remontent à son adolescence, notamment dans la voiture avec son père. Elle discutait avec lui de grandes questions existentielles qui l’habitaient, comme « Est-ce que Dieu existe? », « Sommes-nous libres? » ou « Comment l’univers a-t-il été créé? ».

Ces questions l’ont d’abord fait s’intéresser aux sciences, puis à la psychologie, à la sociologie et finalement à la philosophie. Elle continuera ses études dans ce domaine à l’université malgré les préjugés qu’il y avait à l’époque et obtiendra son baccalauréat.

Un fort coup de cœur pour le philosophe Nietzsche la motive à continuer vers la maîtrise, mais un essoufflement lui fait prendre une pause pour se tourner vers le marché du travail. C’est d’ailleurs à ce moment qu’elle est engagée au Cégep de Valleyfield. « J’ai été embauchée et on dirait que l’enseignement m’a tellement donné d’adrénaline, tellement de bonheur et de plaisir, que ça m’a accroché aux études, partage Julie. Ç’a été un facteur de motivation au point où pendant mes deux premières années de travail, j’ai réussi à terminer ma maîtrise. »

Ce qu’elle préfère de son emploi est le contact avec les étudiants. L’enseignante soutient qu’elle les fait grandement parler et les écoute tout autant afin de trouver ce qui peut les stimuler. Pour ce faire, elle adapte ses cours en posant des questions d’actualité, notamment sur nos rapports avec les animaux et l’intelligence artificielle. « C’est sûr que quand tu parles juste d’auteurs comme Descartes et Nietzche et que tu restes dans leur univers théorique, ça peut être difficile pour les étudiants de s’accrocher parce que ça ne fait pas de sens pour eux, explique Julie. Je veux leur parler de choses qui ont du sens pour eux, c’est important pour moi. »

Malgré l’écart de génération qu’elle sent se créer tranquillement avec ses 19 ans d’expérience, Julie voit le tout d’un bon œil, alors qu’elle remarque qu’elle a beaucoup à apprendre d’eux. Par exemple, le rapport avec la technologie est différent entre elle, qui avoue être vieux jeu, et ses étudiants. Elle préfère tirer profit de ce fossé et aborder ces réalités de front plutôt que de voir cela comme une faiblesse.

« Des fois, ils me disent des choses qui me font réfléchir, des choses auxquelles je n’ai pas accès, indique-t-elle. On est porté à être très conservateur et amer quand on regarde les nouvelles générations, mais on a aussi des choses à apprendre d’eux. »

En plus d’être une enseignante dévouée, Julie est aussi une personne très impliquée, autant pour la communauté étudiante que pour ses collègues. Elle s’occupe de l’Intercollégial de philosophie, activité qui reçoit chaque année environ 160 étudiants de partout au Québec, et envisage de relancer des cafés-philo. À plus petite échelle, elle coorganise chaque semaine des joutes d’ultimate et des séances de cardiovélo.

Son plus récent mandat est celui de lancer un cours de philosophie en plein air, en collaboration avec le département d’éducation physique. À terme, cela représentera une première partie de session en classe, qui se conclura par quelques jours en plein air où il y aura des activités extérieures, mais aussi des discussions sur des thèmes d’actualité, en lien avec l’environnement dans lequel les étudiants participants seront plongés.

« J’aime vraiment ça m’impliquer dans ma communauté, » conclut Julie. C’est donc dire que seul le temps nous dira ce qui attend l’enseignante à la suite du déploiement de ce dernier grand projet pédagogique. Mais une chose est sûre, une idée n’en attend pas une autre.

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