D’anciens étudiants des années 1960 font un don de 4 600 $ à la Fondation du Cégep de Valleyfield
« Au départ, l’objectif était de 1000 $. On avait déjà 400 $ sur la table et on avait presque la moitié d’atteinte. On s’est rendu jusqu’à 4 600 $ », fait valoir Aurèle Leroux, un des membres de ce groupe d’anciens élèves de 1964 du Cégep de Valleyfield, dont l’institution était connue sous le nom de Séminaire de Valleyfield de 1925 à 1967.
C’est dans le cadre des activités entourant le 60e anniversaire de ce groupe d’étudiants qu’ils ont créé un comité pour rendre disponible un fonds alloué à de nouvelles bourses pour la Fondation du Cégep de Valleyfield.
La somme de 4 600 $ sera répartie comme ceci:
-Une bourse de persévérance pour le programme de techniques d’éducation spécialisée de 2200 $ distribué au boursier(ère) sur trois ans;
-Trois bourses d’excellences de 800 $ en Arts, Lettres et Communications pour un total de 2400 $. Ces trois bourses seront données à la fin de la deuxième année du programme.
Donner au suivant
Ils espèrent que leur initiative va inspirer d’autres anciens étudiants du cégep à faire un don à la fondation pour ainsi donner au suivant.
« Ce n’est pas nécessairement quelqu’un qui est performant, mais c’est quelqu’un qui a de la résilience, quelqu’un qui veut. On est mal placé pour juger ça, donc ce sera aux enseignants à faire ce choix-là », laisse entendre M. Leroux à propos des étudiants qui pourront bénéficier de ces nouvelles bourses.
Ce qu’ils conseillent aux étudiants d’aujourd’hui; persévérer. Selon ces hommes vénérables âgés de 79 à 82 ans, il faut consacrer le maximum de temps aux études collégiales.
Une histoire d’entraide et d’amitié
À la lueur des témoignages d’Aurèle Leroux, Gilles Sauvé et Marc Montpetit, on peut comprendre qu’ils s’entendent tous à dire que si un prêtre ou un membre de leur famille ne les avaient pas aidés financièrement, ils n’auraient pas pu faire les études classiques. Ces trois donateurs ont choisi la vocation de l’enseignement. Ils sont environ 35 anciens élèves du séminaire qui se rencontrent plusieurs fois par année pour vivre des moments de camaraderie et se rappeler de beaux souvenirs du temps qu’ils ont passé dans cette institution d’enseignement. En offrant cette somme d’argent, leur objectif est de transmettre l’importance d’accorder du temps à ses études.
« Plusieurs d’entre nous ont été aidés pour les études. On ne vient pas de famille riche, indique Marc Montpetit, professeur de sociologie à la retraite. En 1964, les frais de scolarité étaient de 500 $, raconte ce dernier. Comme le séminaire était associé à la vocation de la prêtrise, les étudiants étaient souvent appuyés par le prêtre de la paroisse. Si on faisait la vaisselle avec les sœurs, on nous soustrayait 100 $ des frais de scolarité », se souvient M. Montpetit.
D’ailleurs, tous les membres du groupe ont fait des études universitaires. « Je pense que tout le monde a apprécié son temps de collège à cause de la gang, croit M. Leroux, ancien enseignant et directeur d’école à la retraite. Moi, c’est encore ma gang, j’y ai un attachement. »
D’une époque à l’autre
À leur époque, ils apprenaient le latin, le grec et d’autres matières qui ne sont plus inscrits au cursus scolaire actuel. « On avait du plaisir à vivre ensemble, d’autant plus que chaque classe organisait des sports. On sortait quatre fois par année et les fins de semaine, on devait jouer en gang, raconte M. Leroux. Il n’y avait pas de télévision à cette époque », renchérit M. Montpetit. Les activités parascolaires étaient une façon pour eux d’avoir une vie parallèle aux études. En tant qu’ancien professeur de sociologie, M. Montpetit fait valoir qu’il y a une fausse perception qui circule dans les mentalités de la population.
Ceux qui ont fait des études classiques n’étaient pas nécessairement des gens aisés, puisque selon ses recherches, 40 à 50 % des parents de ces étudiants étaient agriculteurs, relate M. Montpetit. L’agriculture dans les années 1940, ce n’était pas payant. Dans les séminaires de campagne comme Salaberry-de-Valleyfield, les étudiants n’avaient pas grandi dans des familles fortunées, rend-il compte.
Source :
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